DUANE MICHALS (1932 - )

DUANE MICHALS
S'étant découvert des capacités et un intérèt pour la photographie lors d'un séjour touristique en 1958, il décide d'en faire son métier. Deux ans plus tard, il est photographe publicitaire. Depuis, il a tout fait: des couvertures pour Life, de la mode pour Vogue, des rapports annuels pour le New York Times, et même la couverture d'un album du groupe The Police... À côté de ce travail alimentaire, il explore des thèmes qui l'intriguent et l'inspirent: la spiritualité, l'au-delà, les rêves, les peurs, les désirs. Il utilise pour cela des séquences de photos plutôt que des images uniques, des textes manuscrits ajoutés ou des motifs peints directement sur ses images, des surimpressions... Admiré par les uns, décrié par les autres, il est généralement reconnu comme un artiste original jouant un rôle important dans l'évolution de la photographie et l'art conceptuel. Lui par contre, considère la photographie comme un outil pour ses quêtes existentielles plutôt que comme art.
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Citations

  • Pour moi l'art est une question de passion, et je ne vois aucune passion dans la plupart des œuvres actuelles. C'est trop intellectuel et cérébral - je veux dire, j'ai lu ce qu'on a écrit sur ce genre de choses et tout ce que je peux dire, c'est et alors?. Je n'ai pas de temps pour ces sottises.
  • Faire un portrait représente toujours un défi formidable pour moi. Même si j'en ai fait des centaines, je n'ai jamais cessé de m'interroger sur la nature même de l'art du portrait, qui ne traduit que des apparences. Je n'ai jamais cru que les gens sont ce qu'ils semblent être et je pense qu'il est impossible de savoir ce que les gens sont vraiment.
  • Trop de photographes ne voient pas plus loin que la surface des choses, non seulement pour ce qu'ils photographient, mais aussi pour leurs propres vies et émotions.
  • Les photographes photographient toujours le colis. Ils ne penseraient jamais à ouvrir la boîte. Eh bien moi, je suis intéressé par le contenu, car une fois que l'on commence à ouvrir la boîte, c'est comme une boîte gigogne chinoise, il y a toujours une autre boîte à l'intérieur – c'est sans fin. Et donc, ma réalité est que je crois dans les larmes, et dans la réalité de l'anxiété.
  • Je suis intéressé par ce qui arrive quand on meurt. Je ne comprends pas que l'on puisse vivre sans se poser cette question. C'est une question très raisonnable, il me semble.
  • L'art n'est pas une affaire de mode. C'est pour cela que la mode et l'art sont deux choses différentes. La mode ne pourra jamais être de l'art, car la mode est affaire de caprices, de ce qui est provisoire, changeant, éphémère, de ce qui est maintenant et pas maintenant. L'art doit être affaire de ce qui est intemporel, de ce qui ne change jamais.
  • J'ai toujours été intéressé par le spirituel, et je le serai toujours. Je suis curieux de tout. Je suis intéressé par la physique. Je veux savoir qui parle. Je veux connaître la véritable nature de mon existence – et cela c'est l'illumination.
  • Il s'agit d'intimité. Il s'agit d'une sorte d'intimité, de solitude, de murmures. Ce qui m'intéresse, c'est cette partie de vous-mêmes qui vous gêne. Cette partie dont vous ne tenez pas à parler à voix haute.
  • Les photographes ne photographient pas ce qu'ils ne peuvent pas voir, ce qui est vraiment une bonne raison pour l'essayer. Sinon nous continuerons indéfiniment à photographier d'autres visages, d'autres pièces, d'autres endroits. La photographie doit transcender la description. Elle doit aller au-delà de la description pour apporter une compréhension du sujet, ou révéler le sujet non pas dans son apparence, mais dans ce que l'on ressent à son propos..