JEAN-FRANÇOIS SPRICIGO (1979 - )

JF SPRICIGO
Né en 1979 à Tournai, il vit et travaille entre la Belgique et la France. Photographe, vidéaste, écrivain, comédien, sa pratique artistique multiplie les correspondances et les dialogues entre les arts. Son travail photographique est découvert en 2003 par Antoine d’Agata et Christian Caujolle. Ses travaux bénéficient d’une solide reconnaissance internationale, et la Bibliothèque Nationale de France a acquis plusieurs de ses tirages. Son travail a été primé par la Fondation belge de la Vocation, ainsi que par l’Institut de France. Ses images, énigmatiques et parfois inquiétantes, mais toujours sensibles, se caractérisent par un flou insaisissable, un mouvement quasi-cinématographique, un contraste lumineux le plus souvent en noir et le blanc, le grain de la pellicule argentique. Jean-François Spricigo est l'un des regards les plus troublants de la jeune photographie: entre poésie et rêverie, la vie et la mort, la nature et l’homme, l’image et le reflet se révèlent, s’opposent et se confondent tour à tour.
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Citations

  • Je photographie comme l’oiseau bat des ailes, pour ne pas tomber.
  • Il n’a jamais été question de capturer ou de figer le monde, au contraire, c’est la trépidation, la palpitation d’un instant qui m’interpelle.
  • Selon moi, le réel est avant tout une fiction à laquelle je suis disposé à croire, Dès lors ces photographies ont l’honnêteté des émotions, elles sont subjectives par souci de vérité.
  • J’ai eu conscience de la différence notable entre la perfection ostentatoire à laquelle mes semblables prétendent trop souvent, et la justesse qui ne revendique rien, elle est.
  • Vivre, photographier, c’est avant tout l’engagement du corps dans l’événement, une affaire de distance, de discernement pour trouver sa légitimité et ainsi s’inscrire dans le flux du monde par les chemins de l’apaisement. Faire autant confiance aux sens qu’à l’intelligence, renouer avec les instincts éclairés, accepter le paradoxe pour cesser de souscrire à la contradiction, et enfin cohabiter avec nos forces obscures comme promesse de lumière.
  • Humblement, j’observe cette nature et la reconnais comme seule norme tangible face aux mutations de nos sociétés. Il n’est pas question de chercher l’opposition ou de créer une hiérarchie entre l’homme et la nature, mais bien de faire entendre au premier qu’il s’inscrit dans la seconde, et que jamais il n’a conquis quoi que ce soit de pérenne quand il la profane.