PAUL CAPONIGRO ( 1932 -   )

Paul Caponigro
Élève de Minor White, jeune contemporain d'Ansel Adams et de Brett Weston, il est considéré comme un des plus importants photographes paysagistes américains. La musique a toujours été importante pour lui, et ses photos se nourissent largement de sa formation et de sa culture musicale. D'une grande sensibilité dans son approche de la nature, il préfère mettre l'accent sur les sentiments que son spectacle inspire, plutôt que de simplement enregistrer et arranger des formes et des surfaces. Sa contribution à la photographie ne se limite dès lors pas à la beauté de ses compositions et la technique parfaite de ses tirages, mais cherche à provoquer une réponse émotionnelle chez le spectateur en lui faisant ressentir la dimension mystique qui se cache dans la nature. On ressent devant ses images un mélange d'intensité et de sérénité; cette combinaison apparemment paradoxale est sans doute l'aspect le plus caractéristique de son œuvre. Il a exposé et enseigné un peu partout aux États-Unis et dans le monde. Il a bénéficié de deux bourses Guggenheim et de de trois subventions du “National Endowment for the Arts” (Fonds National pour les Arts, l'équivalent aux USA d'un ministère de la Culture); ses œuvres sont citées dans la plupart des ouvrages consacrés à l'histoire de la photographie et présentes dans bon nombre de musées.
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Citations

  • La photographie est un moyen, un langage, me permettant d'éprouver directement, de vivre plus étroitement, mon interaction avec la nature.
  • Le potentiel de la photographie pour la création d'images et la communication n'est pas vraiment différent de celui que l'on trouve dans la meilleure poésie, où des mots familiers, de tous les jours, placés dans un contexte particulier, peuvent aller au-delà de l'intellect et toucher la réalité subtile d'une manière unique.
  • À la base de la créativité il y a une furieuse envie de comprendre, de donner un sens à des détails aléatoires et souvent sans rapport. Pour moi, une photographie crée un carrefour où se rejoignent le temps, l'espace, la lumière, et un état émotionnel. Il faut être suffisamment calme, attentif, et conscient pour percevoir la vie des matériaux, pour pouvoir “entendre avec les yeux”.
  • Dans ma carrière de photographe, j'ai appris que beaucoup de choses peuvent être ressenties, vues, formées ou résolues dans un monde de calme, bien avant – ou entre – le cliquetis des obturateurs et l'agitation des films et papiers dans des solutions chimiques. Je travaille pour atteindre un “état d'âme”, un doux espace qui m'offre une source d'inspiration qui peut purifier ma vision. La photographie, comme la musique, doit naître dans le monde immatériel de l'esprit. (Paul Caponigro - “Popular Photography and Imaging” (version PDF) - Octobre 2006, p.137)
  • Je vois souvent les matériaux de la photographie comme une sorte de terrain. Émulsions, révélateurs liquides, sels d'argent et fixateurs interagissent, et je construis un paysage que j'ai besoin d'explorer d'abord dans l'œil de mon esprit si je veux le faire apparaître comme une image artistique sur papier argentique.
  • Travaillez sans cesse, faites preuve de jugement, prenez du recul par rapport à vos propres résultats péniblement acquis. Ne tenez pas compte de vos succès, mais cherchez de l'aide pour résoudre le problème qui se pose dans l'immédiat. La possibilité de découverte est partout. Le recul par rapport à votre propre travail permet une intuition basée sur toute votre expérience et perception, mais qui les dépasse.
  • La clé est de ne pas laisser l'appareil photo, qui représente la nature dans tous ses détails, révéler uniquement ce qui est capté par l'œil, mais aussi ce qui est perçu par le cœur. (Caponigro - B&W Magazine)
  • Faire une photo ressemblante d'une personne est une chose, faire un portrait de ce qu'elle est en est une autre. (Paul Caponigro - Jensen, Brooks. “Talk at the Wilson Center for the Arts, Sep 2007” - LensWork Podcast LW0420.